Sujet: #2302. save me from the dark (feat. primrose) Dim 9 Déc - 19:52
Ce soir, il n’était pas en forme. Il n’avait pas envie de travailler et son instinct lui criait d’appeler son amie pour pouvoir déballer tout ce qu’il avait sur le cœur. Il était trop fatigué pour bouger de chez lui, alors il espérait qu’elle veuille bien se déplacer pour lui rendre visite. Un message expédié plus tard, il attendait sa réponse. Il était en train de prendre sa douche, tard, quand il entendit un bruit suspect. Ca devait être son chien, un beauceron grand et noir du nom d’Icarus. Il aimait beaucoup trop sa bête, il en était fol amoureux. Cet animal était là depuis de nombreuses années et il n’était pas décidé à le laisser se partir ailleurs. Il sortit de sa douche, une serviette autour de la taille quand il le vit allongé sur le sol. L’heure de manger. Il se rendit rapidement dans la cuisine, toujours en serviette, pour servir la nourriture de son animal, et il alla se poser devant la télévision, une bière à la main. Il s’était fait des haricots verts au préalable qu’il avait déjà mangés. Et c’est sur un programme d’une niaiserie sans son pareil qu’il atterrit, buvant sa boisson à la bouteille. Il posa sa tête sur le canapé, et il allumait son portable sans cesse, dans l’attente d’une réponse de Primrose mais elle n’était pas décidée à le contacter. Peut-être ne voulait-elle pas venir ? Ou peut-être s’ennuyait-elle de lui ? Il n’en avait aucune idée, et il n’avait pas réellement envie de le savoir. Il avait juste besoin de sa présence, aujourd’hui, maintenant, tout de suite, il ne savait pas pourquoi. Juste pour ce qu’elle était ? Il aimait se dire que c’était juste qu’elle l’apaisait, mais elle avait un pouvoir de self-contrôle sur lui qu’il ne saurait expliquer.
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Sujet: Re: #2302. save me from the dark (feat. primrose) Mar 11 Déc - 1:45
« Tu m'as ramené une bouteille ?! » cria le vieux, ivre et affalé dans son canapé, comme toujours. Primrose accrochait sa veste au porte-manteau, elle sentit son portable vibré et jeta un bref coup d'oeil, juste le temps de voir apparaître le prénom de son ami, Sam. « Primrose ?! » Elle se sentit frissonner à la voix de son père. Elle souffla un grand coup fermant les yeux quelques instants, glissa son portable dans sa poche et se rendit au salon, d'une démarche sévère et sereine à la fois ; elle ne devait jamais montrer signe de faiblesse. Son père n'avait absolument pas changé ni de position, ni de vêtements, ni même d'expressions entre ce matin, lorsqu'elle était allée en cours, et ce soir, lorsqu'elle était rentrée du boulot. Elle lâcha alors d'une voix ferme : « Je n'ai pas eu le temps de passer t'en chercher, les supérettes ont fermé à cette heure-ci. » Le visage du vieil homme se tourna vers le sien, toujours aussi glacial que dans ses plus lointains souvenirs. À vrai dire, finalement si, il y avait bien une différence entre ce matin et maintenant : il était encore plus bourré. « Et de ton bar à la con, tu ne pouvais pas m'en ramener ? » « J'ai déjà piqué assez de bouteilles comme ça. Et puis, tu étais censé en avoir encore assez pour tenir jusqu'à demain. Mais apparemment... — elle regarda les bouteilles alignées aux pieds du vieux canapé — Tu as déjà tout fini... » Il la dévisagea comme si la belle venait de l'insulter et exigea d'un ton autoritaire et fort : « Je veux une bouteille tout de suite ! » « Tu sais quoi ? Moi je veux une vraie maison, je veux des nouveaux fringues, je veux arrêter de bosser pour balancer tout mon argent dans tes bouteilles, je veux sortir plus souvent, m'amuser, je veux une nouvelle vie et je veux un vrai père aussi mais devine quoi ? On n'a pas toujours ce qu'on veut alors tu attendras demain matin pour te bourrer encore un peu plus la gueule, compris ? » Elle se retourna aussitôt, n'attendant pas une réponse de son père. Elle avait pour habitude de se montrer forte face à son géniteur, lui balancer ses quatre vérités en pleine face, elle l'avait fait un bon nombre de fois. Lorsqu'elle sentit la main froide de son père tenir fermement son bras, elle comprit que cette fois-ci, il ne comptait pas la laisser parler sans rien dire. Le simple fait de le voir debout était une preuve de sa colère qu'il ne semblait pas chercher à retenir : « Lâche-moi. » ordonna-t-elle, levant la tête vers lui, bien plus grand qu'elle. « Ramène-moi une bouteille, tout de suite. » « Les magasins sont fermés, je te l'ai déjà dis. » « J'en ai rien à foutre ! Tu fais ce que je te demande immédiatement, je suis ton père, tu m'obéis Prim et maintenant ! » « Mon père ? Tu déconnes j'espère ? Quel père ? Moi, je ne vois qu'un pathétique petit alcoolique. J'ai juste de la pitié pour toi ''papa'', pourquoi tu crois que je suis encore là ? Je rêve de me barrer exactement comme Matthew, oui tu sais, ton fils que tu as fais fuir tant tu es pitoyable et insupportable, maintenant, tu t'assois, tu la fermes et tu attends sagement demain pour que je t'en ramène une nouvelle. » Elle se retourna, pensant qu'il la lâcherait, et fut arrêter lorsqu'il la tira vers lui brusquement pour lui coller une gifle qui résonna dans le silence glacial qui régnait jusque là. Elle tomba aussitôt au sol sous la force du coup. « Ne mentionne plus jamais ce connard sous mon toit, c'est compris ?! » la menaça-t-il. Elle restait figée au sol, son regard effrayé plongé dans celui de son père. Elle ne répondit pas puis se releva rapidement pour courir et sortir de leur vieille maison. Comme elle l'avait fait déjà de nombreuses fois, elle courrait sans relâche comme pour essayer de fuir ses ennuis. Il neigeait, il faisait un froid glacial, elle ne portait qu'un léger top mais elle s'en contrefichait, elle ne pensait d'ailleurs même pas au froid, elle ne savait pas non plus où elle allait, elle voulait juste fuir, loin de tout. Ce n'est que lorsqu'elle glissa sur la neige et tomba au sol qu'elle réalisa qu'elle était arrivée au quartier du Boundary Street, le nom de Sam lui revint alors à l'esprit, lui pouvait l'aider. Elle se releva et courut à nouveau, mais cette fois-ci avec une destination précise. Elle arriva alors au 2302, la maison de son ami. Elle sonna alors un nombre incalculable de fois, avant de croiser les bras pour essayer de se réchauffer, grelottant sous la neige. Impatiente, elle finit par frapper de son poing à la porte plusieurs fois « Sam, c'est Primrose, ouvre-moi ! »
Dernière édition par Primrose Sullivan le Mer 12 Déc - 22:46, édité 2 fois
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Sujet: Re: #2302. save me from the dark (feat. primrose) Mar 11 Déc - 17:04
J'AI SUPPRIME CE POST SANS FAIRE EXPRES JE SUIS NIAISE OU QUOI ?
Dernière édition par L. Samuel Nightingale le Ven 14 Déc - 12:45, édité 2 fois
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Sujet: Re: #2302. save me from the dark (feat. primrose) Ven 14 Déc - 0:58
Le regard de Primrose ne prit que quelques petites secondes avant de se balader sur la sculpture parfaite qui était dessinée sous ses yeux. Descendant ses prunelles jusque la serviette du beau brun avant de les détourner à contre-coeur, trop timide et gênée pour montrer à Sam qu'elle appréciait la vue. C'est en voyant le regard surpris du jeune homme, qu'elle-même prit quelques instants pour se demander ce qu'elle faisait là, finalement. Elle scruta l'intérieur d'un air un peu perdu avant de reposer son regard sur lui lorsqu'il lui tendit une bière. Elle esquissa un léger sourire, restant silencieuse alors qu'il allait enfiler un vêtement. Elle s'avança dans le salon, jetant des coups d'oeil sur les meubles, les cadres, tout, elle n'avait jamais prit réellement le temps de regarder l'intérieur de cette maison ; En même temps, elle ne passait que très rarement et pour peu de temps chez Samuel. Elle s'attarda sur l'un des cadres, illustrant Sam et sa fiancée, rayonnant de leurs plus beaux sourires. Sa fiancée était belle, éblouissante. Ils avaient l'air heureux, Primrose les enviait presque, enviait l'amour évident qu'elle percevait entre lui et sa belle. Samuel semblait différent de l'homme qu'elle connaissait aujourd'hui, il avait l'air plus doux, plus ouvert, tendre, vivant... Plus heureux aussi, certainement. Le regard de la belle rousse se perdit de longues secondes dans ce monde figé qu'elle tenait dans ses mains, s'imaginant combien son ami devait être épanoui et joyeux. Elle sursauta en entendant les pas de Sam s'approcher et reposa le cadre rapidement avant de s'asseoir en i sur le canapé. Au regard qu'il lui lança, elle comprit qu'il avait remarqué quelque chose de différent chez elle, elle resta silencieuse alors qu'il analysait son visage puis se sentit paniquée intérieurement à sa question. Elle se racla la gorge avant de lui retirer sa main doucement, la prenant dans la sienne et ne lâchant pas les yeux vers perçants de son ami. Elle se sentit perdre dans son regard, cherchant une réponse avant de baisser la tête à sa bouteille en retirant sa main du beau brun et lâchant d'un ton se voulant détendu : « C'est rien, je me suis ramassée à cause de la neige, enfin tu me connais, je suis toujours aussi casse-cou et... » Elle se mordit la lèvre inférieure alors que des larmes perlaient au coin de ses yeux. Elle mentait, et au regard que lui lançait Samuel, elle devinait qui ne la croyait pas. Tout du moins, pas autant que les autres pouvaient la croire, les autres fois où ça avait pu arriver. Il ne la croyait pas, parce que lui savait une grande majorité de ce qui se passait chez elle avec son père. Elle esquissa un sourire, ce genre de sourire qu'on se force à faire pour avoir l'air d'aller bien alors que nos yeux crient tout le contraire. Se sentant piégée, elle se releva d'un coup en lui lâchant rapidement, passant ses mains à ses cheveux encore mouillées « Excuse-moi, je n'aurais pas du venir, je ne sais même pas pourquoi je suis là d'ailleurs, je suis stupide, pardon. » Elle passa la bouteille de bière de sa main a celle de Sam avant de se diriger vers la sortie. Elle passa à côté du cadre qu'elle avait contemplé quelques instants plus tôt et se retourna vers lui pour lui dire soudainement au bord des larmes : « Elle était magnifique, sérieusement, elle était réellement parfaite, vous étiez parfaits ensemble, vraiment. Mais je crois qu'elle voudrait que tu ailles mieux depuis tout ce temps, tu sais ? Enfin, je sais, tu dois te dire ''encore une qui me sort ce tas de conneries'' mais c'est réellement sincère Sam, elle doit réellement vouloir te voir heureux et te voir en train d'essayer d'avancer. Elle doit sincèrement être... triste de te voir aussi mal et seul et blessé et un peu perdu après plus de quatre ans. Et je n'ai aucune idée du pourquoi je te dis ça maintenant mais je crois que... Quelqu'un doit juste te le rappeler. » Elle resta sans bouger quelques secondes. Elle ne voulait pas réellement partir, elle voulait rester avec lui, parce qu'avec lui, elle avait l'impression de ne plus être seule. « Excuse-moi. » s'entendit-elle dire plus calmement. Elle resta figée quelques secondes puis ajouta : « Je devrais y aller, c'est mieux je crois, pardon encore. » avant de se retourner pour partir.
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Sujet: Re: #2302. save me from the dark (feat. primrose) Ven 14 Déc - 12:45
Il ne put s’empêcher de regarder son visage, si doux, si fin, si pure… Elle était ce qu’il voulait se représenter de l’Amour. Il avait trop souffert dans ce domaine pour s’accrocher à d’autres mais il ne pouvait se résigner à abandonner ce bout de femme, avec qui un lien respectable et trop profond s’était créé. Il avait envie d’être présent pour elle quoiqu’il arrive, mais leur relation n’était pas vraiment réelle, comme une relation non-exclusive sans pour autant rentrer dans le sentiment. Chaque fois qu’il la voyait, il avait l’impression d’être vivant, et se sentait enfin heureux. Il était complet, et parfois, il oubliait son passé. Elle était un élément moteur de sa vie, et elle n’en avait aucune idée. Elle ne le saurait jamais. Et c’est en mentant sur ce qu’elle avait subi que Samuel put constater à quel point il tenait à elle, car elle voulait le préserver de sa vie, connaissant les malheurs de la sienne. Elle était trop prévisible mais il se foutait complètement de ces mensonges, elle allait devoir répondre à ses questions, car il n’appréciait pas qu’elle soit brutalisée. Et le pire, c’est qu’il savait que cet homme, c’étai son père. Mais tant qu’elle n’avouerait pas cette triste vérité, il ne pourrait rien contre cet homme maléfique qu’il était. « Je sais que ce n’est pas vrai. » Il pinça les lèvres en soupirant doucement par le nez. Il secouait un peu la tête pour montrer son désarroi.
Il avait besoin de croire qu’elle serait toujours là. Etait-ce juste pour combler cette magie de Noël qui ne tarderait pas arriver ? Il voulait croire que tout était possible, que tout était réalisable, et que chaque personne est spéciale. Et le serait toujours. Il sentait le froid pénétrer dans la maison par la fenêtre qu’il avait laissée ouvert, et quelques flocons de neige atterrissaient tout droit dans sa cuisine, pour répondre une brise fraîche dans la pièce. Mais Samuel remarqua le regard appuyé sur la photo de sa fiancée et de lui par sa protégée. Elle regardait la première photo que nous avions prise lors de nos fiançailles. Elle était éblouissante dans cette robe vert pomme. Comme elle était belle… Elle manquait à cette maison vide, mais il fallait s’y résoudre. Samuel ne pouvait pas continuer à vivre dans le passé, et c’est en voulant partir que Primrose lui fit comprendre qu’il devait passer à autre chose et aller de l’avant malgré le malheur qui l’avait frappé. Mais il ne pouvait pas en parler maintenant. Là, c’était un peu trop. Il aimait son ancienne fiancée –et Dieu seul sait à quel point ce mot « ancienne » était dur à prononcer. Mais aujourd’hui, il fallait que les choses changent, que le temps s’arrête et que la vie se calme un instant pour apprendre aux Hommes à apprécier l’instant présent. Il voulait pouvoir faire comprendre à cette femme, devant lui, à quel point il tenait à elle mais c’était impossible. Il ne fallait pas flancher, ne pas croire qu’il pouvait être heureux avec une femme, alors il se contenta de soupirer et d’attraper sa main. « Attends. » Il ne pouvait se résigner à la laisser partir. Pas maintenant. Il avait conscience qu’il faisait sûrement une erreur, mais ce qu’elle avait dit… elle avait raison. Elle était convaincue de ce qu’elle avançait et malheureusement, Samuel ne pouvait lui donner tort. Sa femme lui manquait mais… ça faisait quatre ans. Il était temps de vivre. Il tira légèrement la main de Prim, et elle fut obligée par la force d’attraction de se retourner. Il serra légèrement ses doigts pour l’amener à lui, et elle se retrouva collée à lui. Il releva sa main pour la passer sur sa joue et dégager une mèche de cheveu qui glissait le long de son visage. Il se pencha légèrement et déposa ses lèvres sur les siennes. Il ferma les yeux et ne leva pas sa main qui était près de sa mâchoire. Son autre main était posée sur hanche, et il fronçait légèrement les sourcils, comme si ce baiser était difficile. Un baiser chaud et froid à la fois. Un baiser qui se mélangeait à leur douleur respective pour sceller le seul bonheur auquel ils auraient droit.
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Sujet: Re: #2302. save me from the dark (feat. primrose)